La symbolique, pas plus que les croyances populaires, ne font de différence entre le lièvre et le lapin. Pour certaines civilisations anciennes, le lièvre était un « animal de la lune » car les taches sombres que l’on peut voir sur le disque lunaire ressemblent à un lièvre en pleine course.

Encyclopédie des symboles (sous la direction de Michel Cazenave, La Pochothèque,1996)


auteur-éditeur : www.remy-leboissetier.fr

mardi 2 janvier 2018

La Lune : voyages et spéculations, Suppléments II [1656-1697]

Athanase KIRCHER (1601-1680)
Itinerarium Exstaticum, 1656

 
 
Theodidactus, voyageur extatique (esprit de l’auteur) est conduit par un génie du nom de Cosmiel, dans le monde céleste. Leur excursion commence par la Lune. En s’approchant de l’astre, Theodidactus se sent attiré et prend peur. Cosmiel calme son voyageur puis il souffle sur lui, l’affranchissant de tout besoin organique. Sur la Lune, il y a des vallées profondes, de longues chaînes de montagnes, des mers, des lacs et des îles. Les campagnes sont verdoyantes, « mais chose singulière, ce n’est point l’herbe qui les colore, ce sont des pierres précieuses lunaires particulières à ce monde… L’eau de la Lune est pure et limpide », mais ne renferme aucun poisson. Cet astre est complètement inhabité.

Elkanah SETTLE (1648-1724)
The world in the moon, 1697

Il s'agit d'une comédie inspirée de Francis Godwin (The man in the moon), constituée de deux intrigues distinctes, qui servent de prétexte à l'intégration d'un dispositif de mise en scène d'un genre féerique, comme pour Le songe d'une nuit d'été, composé de chant et de danse.
Dans la première intrigue, Widow Dawkins s'est rendu à Londres avec Tom, son fils faisant office de bouffon, pour assister aux répétitions de la comédie The world in the moon, et le confier à son ami Jo. Hayns, qui est en charge de la « machinerie » du spectacle : la présence du jeune cul-terreux donnait lieu à quelques scènes destinées à l'amusement des galants.